Nouvelles Luyckx

BLOG: Middle East Crane

29.06.2022

BLOG: Middle East Crane

Ce n’est depuis longtemps un secret pour personne que Luyckx est une entreprise à succès et à forte valeur ajoutée au niveau national, mais ce que l’on sait moins, c’est que l’entreprise de Brecht est également active à Dubai. Âgé d’une vingtaine d’années, Wim Aernouts a fait le voyage jusqu’au Moyen-Orient pour Luyckx et y a mis sur pied Middle East Crane. Le début d’une aventure ambitieuse…

De Brecht à Dubaï

Wim, comment est-ce que tout a commencé pour vous ?

Wim: Eh bien, l’histoire a commencé lorsqu’à l’âge de 14 ans, j’ai commencé à travailler pour Luyckx comme étudiant. Deux ans plus tard, à 16 ans, j’ai pu commencer, en contrat d’apprentissage, à accompagner les mécaniciens sur la route. Au début, je dois être honnête, je m’occupais surtout des basses besognes, mais c’est comme ça que, petit à petit, j’ai commencé à apprendre le métier. À 20 ans, on m’envoyait soudainement pour ma première mission à l’étranger : un projet pour Jan De Nul aux Philippines.

Wim au travail sur une grue à Dubaï.


Comment cela s’est-il passé ?

Wim: Ça a été une sacrée expérience. Je n’avais encore jamais pris l’avion et ne parlais pas encore l’anglais, et tout à coup, je me retrouvais aux Philippines. Mais je me suis débrouillé, comme je l’ai toujours fait. Je me suis mis dans le bain. Bien sûr, il ne fallait pas avoir froid aux yeux et être un peu aventurier…


Ça ne s’est pas arrêté là ?

Wim: Non, pas du tout. Avec des collègues de Brecht, nous avons suivi Jan De Nul dans le monde entier. Chaque fois qu’un projet devait être lancé avec des machines Luyckx, ils faisaient appel à nous. Nous passions littéralement d’un projet à l’autre. Et d’un avion à l’autre aussi…


Et comment a débuté votre aventure à Dubaï

Wim: Mon aventure, car on peut l’appeler ainsi, a commencé en mai 2004. Jan De Nul a commencé à travailler à Dubaï sur l’une des Palm Islands. Nous avions à ce moment-là l’occasion d’y vendre des machines, dans le cadre d’un contrat de service. Ensuite, Jos Luyckx m’a demandé à son tour si j’étais intéressé par un séjour de quatre mois à Dubaï, pour travailler avec l’équipe de Jan De Nul et veiller à ce que les machines restent opérationnelles. Je n’ai pas hésité un seul instant. Les quatre mois se sont finalement transformés en cinq ans en raison de l’ampleur du projet (les pelles Hitachi ne cessaient de s’ajouter).


De technicien à entrepreneur

Vous avez ensuite, quelque temps après, créé une entreprise ?

Wim: Oui, comment cela s’est-il passé ? Eh bien, les projets ne cessaient de s’étendre. D’autres clients originaires de Belgique tels que Aertssen et Besix (Sixco) ont également pris pied ici. De plus, il y avait aussi des acteurs locaux qui ont appris à nous connaître. C’est surtout la construction de pelles Super Long Front qui a ouvert des portes. On a commencé à recevoir de plus en plus de travail. Une chose menant à une autre, c’est ainsi que pour finir, je suis resté collé ici. Jos et moi avions commencé à construire un réseau ici et nous avons ensuite décidé d’opérer sous une licence commerciale afin de pouvoir proposer nos machines localement et d’étendre notre service. Ensuite, en 2009, La première société, Luyckx FZE, a été créée. En 2011-2012, nous avons changé notre nom pour devenir l’actuel Middle East Crane Equipment Trading.

Middle East Crane Equipment Trading.


Vous êtes passé du statut de technicien à celui d’entrepreneur. Comment cela fonctionne-t-il ?

Wim: Il est difficile de répondre à cette question. Comment cela se passe-t-il ? Cela se passe étape par étape et peut-être que cela vient aussi naturellement.


Mais Jos a tout de suite vu le potentiel en vous ?

Wim: Je pense bien, oui. Évidemment, Jos me connaît depuis longtemps. Nous formons une famille en fait. J’ai grandi avec Jos. Lorsque j’ai commencé à travailler pour Luyckx à 14 ans, nous avons appris à nous connaître et cette confiance n’a cessé de grandir.


"Je suis un vrai caméléon"

Est-ce que vos premiers jours au Moyen-Orient ont été difficiles ?

Wim: C’était un véritable travail de pionnier, sans aucun doute. C’était particulièrement difficile à cause de la chaleur. Entre 35 et 45 degrés, sept jours sur sept. Il faut vraiment s’habituer à cela au début. Mais je n’ai jamais douté ni versé une larme ! Toujours aller de l’avant. D’ailleurs, ce n’était pas possible autrement. Je me suis retrouvé ici avec des gaillards, des durs à cuire. Vous devez être capable de prendre votre place dans ce monde. Donc on s’adapte. Jos a été d’un grand soutien pour moi, mais pour le reste, j’étais livré à moi-même. Je n’avais pas de femme, pas d’enfants et, au début, pas de collègues non plus. Je me suis juste plongé dans le bain. J’ai travaillé très dur, parfois jour et nuit.


Et y a-t-il eu un choc culturel ?

Wim: Je pense que c’est surtout une question d’adaptation. Vous travaillez ici littéralement avec toutes les cultures du monde : Des Philippins, des Pakistanais, des Indiens, des Égyptiens, des Libanais, des Saoudiens… Parfois, on me demande : "Comment parviens-tu à faire tout cela ?" Pourtant tout Dubaï a été construit par ces personnes. Les plus hautes tours du monde y ont été construites, donc bien sûr que c’est possible ! Cela ne veut pas dire que c’est facile, mais c’est possible, en s’adaptant constamment. Et puis, bien sûr, vous avez aussi la culture arabe locale. C’est un concept complètement différent. Pas évident, mais fascinant et stimulant.


Comment ça ?

Wim: Complexe. À ce niveau-là aussi, il faut s’adapter. La communication est différente de celle que l’on connaît en Belgique. Vous devez être capable de changer de cap plus rapidement, être en alerte. Les décisions sont prises très rapidement ici. Et ces décisions peuvent également être annulées très rapidement. Il faut donc être très flexible et continuer à croire en ce marché très capricieux et incertain. En somme, je suis un vrai caméléon. Et bien sûr, échouer de temps en temps fait partie du jeu, le principe d’essais et d’erreurs, dirons-nous. Ce n’est jamais facile ici. Mais ça finit toujours par marcher. On perd parfois, mais on gagne aussi. C’est comme ça que ça marche. Vous devez être capable de faire face à cette réalité.


Vous demandez-vous parfois dans quoi vous vous êtes embarqué ?

Wim: Oh, souvent… avec Jos. "Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?" (Rires) Mais c’est toujours bref. Ça ne dure jamais longtemps. Une demi-heure plus tard, nous sommes déjà dans une direction complètement différente. La machine continue d’avancer ! C’est peut-être typique de Luyckx.


Avez-vous beaucoup grandi au cours des dix dernières années ?

Wim: J’ai commencé ici avec un petit hangar, d’environ 1 000 mètres carrés. Il y en a maintenant un de 20 000 mètres carrés. Cette année, nous avons également construit un tout nouveau bâtiment de 10 000 mètres carrés et racheté une autre entreprise du port avec un espace de 10 000 mètres carrés supplémentaires. Aujourd’hui, nous comptons environ 25 employés. Nous avons vraiment une équipe fantastique ici.

Soirée du personnel 2017.


Et comment est la vie à Dubaï?

Wim: Je suis marié à une Japonaise et j’ai trois enfants. Nous nous sommes donc installés quelque part à mi-chemin entre la Belgique et le Japon. Ici à Dubaï, sur le plan social, on ne construit jamais vraiment quelque chose de permanent. C’est un va-et-vient d’expatriés. Malgré tout, nous connaissons beaucoup de familles arabes avec lesquels nous nous entendons très bien. En fait, je me sens chez moi ici, mais il faut être capable de le faire, il faut être capable de s’adapter pendant son temps libre. Je n’ai aucun problème avec cela. Les Belges sont également très respectés ici. Nous sommes connus comme « fiables », ça aide.

Wim et son épouse Aya.


Luyckx fait-il la même chose à Dubaï qu’en Belgique ?

Wim: Nous sommes en fait un petit Luyckx à Dubaï. L’éventail des activités est un peu plus limité. Nous travaillons uniquement avec les marques Hitachi et Sumitomo. Nos machines sont principalement utilisées sur des sites très techniques et complexes. C’est pourquoi nous personnalisons un grand nombre de machines, il s’agit de nos Applications Spéciales. C’est pour cela que nous sommes vraiment connus ici — nos modifications de haute qualité. Elles sont réalisées par Luyckx en Belgique. Elles sont dessinées et construites par notre équipe à Brecht, et nous effectuons ensuite le montage et d’éventuels ajustements mineurs ici. Ces machines se retrouvent ensuite sur le marché intérieur et, là aussi, nous suivons nos clients dans le monde entier. Du Moyen-Orient à l’Afrique et des Philippines à l’Australie. Ici aussi, nous nous efforçons d’appliquer les mêmes normes de service élevées que celles que nous avons apprises de notre société mère.


Les relations entre les deux entreprises sont-elles bonnes ?

Wim: Oh oui, il y a des échanges intenses dans les deux sens. Nous apprenons les uns des autres et échangeons beaucoup de connaissances. Nous sommes peut-être un peu plus spécialisés dans les grandes et très grandes machines.


Comment voyez-vous l’avenir ?

Wim: De manière très positive ! Nous surfons bien sûr sur la vague des succès de nos entrepreneurs belges, mais notre réseau est aussi en constante expansion. Nous constatons une lente croissance de notre présence sur le marché local. Avec notre nouvel emplacement dans le port, nous sommes en position de force en ce qui concerne notre stock. Cela nous donne un avantage logistique. Cela renforce certainement notre position.


Votre travail est vraiment devenu une partie de votre vie, n’est-ce pas ?

Wim: Oui, en effet. Et toujours avec le sourire, du matin au soir. C’est juste que j’aime tellement ce que je fais. J’ai aussi beaucoup de liberté et je vois l’entreprise évoluer positivement. Cela procure un sentiment agréable.


Vous voyez-vous un jour retourner en Belgique ?

Wim: Je ne pense pas. Peut-être un jour, mais je ne sais pas si je m’y sentirais encore chez moi. D’un autre côté, j’y ai des repères. En tous les cas, une chose est sûre : je ne quitterai jamais Luyckx.


Aviez-vous imaginé, à l’âge de 14-16 ans, que vous seriez ici aujourd’hui ?

Wim (d'un ton décidé): Non, pas une seconde. Je n’y ai jamais pensé. On a commencé et puis on a simplement continué. On ne s’est pas arrêté pour se poser des questions. Ni moi ni Jos en fait.


Vous êtes tous un peu comme ça, n’est-ce pas ?

Wim: (Rires) On a souvent entendu cela. Je pense que c’est vrai.


Fier de ce qui a été réalisé là-bas ?

Wim: Oui, nous le sommes. Nous en sommes fiers. De Brecht au Moyen-Orient, c’est une histoire empreinte de beaucoup de courage et d’audace, mais aussi d’une solidité financière que la compagnie a su développer au fil des ans. On peut donc bel et bien parler d’une « aventure », qui d’ailleurs a encore de beaux jours devant elle !

Le début d'une aventure ambitieuse...

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